Une muse
joyeuse
m’a soufflé
à l’oreille
Il est venu
le temps
du rire
des cascades
du jeu vrai
de l’oubli
À l’ombre
des racines
respire
à plein poumon
le pouls juste
et timbré
de la vie
qui s’échappe
Le temps qui passe inexorablement
trémousse
entre les mousses
Comme un accordéon
un jour si court
un jour si long
Le doux flon-flon
puis le silence suspendu
Le temps qui passe inexorablement
trémousse
entre les mousses
Une claire eau
à boire sans fin
Gosier avide
qui fait le beau
Le temps qui passe inexorablement
trémousse
entre les mousses
J’arrive enfin
myosotis
Ne m’oublie pas
vois comme je glisse
Dans ma forêt obscure
Au silence d’humus
Je rampe sur les épines
Les griffes acérées
Avide derrière toi
Bouillonnant de limons
La croupe aux aguets
Comme un long bâillement
Je plie, je ploie, j’incurve
Un rythme en secret
Je ne suis que désir
Palpitement muet
Mais soudain un râle pleut
- Est-ce un glapissement ? -
Je lape ton échine
Au piège de mes crocs
A mon cou
Collier
De lèvres closes
Sur ma tête
Crinière
De désirs
Dans mon cœur
Sang rouge
Mêlé de larmes
Oh ! Ma douleur
Dans ta main
Creusée en berceau
J’ai flairé l’origine
Au creux de mes artères
Dans la terre profonde
Chargée de souvenirs
Mon fin sillon palpite
Comme une peau de glaise
Attend l’éclat du four
Dans un lien fraternel
Approchant du lointain
En carillon feutré
Ton rire de grelot
A fait jaillir la braise
J’avais l’oreille close
A ces effluves d’aube
Mais dans un grand fracas
Mon voile s’est brisé
Qui sommes-nous, ballottés,
Au-delà de la forge
De ces rêves fougueux
Chevauchant nos envies?
Y aurait-il un démiurge
Au-dessus de nos têtes
Qui joue et se repaît
De nos corps embrasés?
Mes mains tendues
Ivres d’absence
Palpent l’écume
Des désirs
Tes gerbes folles
Gorgées d’envie
Chantent la valse
De l’oubli
Nos cœurs bénis
Cerclés d’étoiles
Scandent le rythme
De la vie
Une muse
joyeuse
m’a soufflé
à l’oreille
Il est venu
le temps
du rire
des cascades
du jeu vrai
de l’oubli
À l’ombre
des racines
respire
à plein poumon
le pouls juste
et timbré
de la vie
qui s’échappe
Le temps qui passe inexorablement
trémousse
entre les mousses
Comme un accordéon
un jour si court
un jour si long
Le doux flon-flon
puis le silence suspendu
Le temps qui passe inexorablement
trémousse
entre les mousses
Une claire eau
à boire sans fin
Gosier avide
qui fait le beau
Le temps qui passe inexorablement
trémousse
entre les mousses
J’arrive enfin
myosotis
Ne m’oublie pas
vois comme je glisse
Dans ma forêt obscure
Au silence d’humus
Je rampe sur les épines
Les griffes acérées
Avide derrière toi
Bouillonnant de limons
La croupe aux aguets
Comme un long bâillement
Je plie, je ploie, j’incurve
Un rythme en secret
Je ne suis que désir
Palpitement muet
Mais soudain un râle pleut
- Est-ce un glapissement ? -
Je lape ton échine
Au piège de mes crocs
A mon cou
Collier
De lèvres closes
Sur ma tête
Crinière
De désirs
Dans mon cœur
Sang rouge
Mêlé de larmes
Oh ! Ma douleur
Dans ta main
Creusée en berceau
J’ai flairé l’origine
Au creux de mes artères
Dans la terre profonde
Chargée de souvenirs
Mon fin sillon palpite
Comme une peau de glaise
Attend l’éclat du four
Dans un lien fraternel
Approchant du lointain
En carillon feutré
Ton rire de grelot
A fait jaillir la braise
J’avais l’oreille close
A ces effluves d’aube
Mais dans un grand fracas
Mon voile s’est brisé
Qui sommes-nous, ballottés,
Au-delà de la forge
De ces rêves fougueux
Chevauchant nos envies?
Y aurait-il un démiurge
Au-dessus de nos têtes
Qui joue et se repaît
De nos corps embrasés?
Mes mains tendues
Ivres d’absence
Palpent l’écume
Des désirs
Tes gerbes folles
Gorgées d’envie
Chantent la valse
De l’oubli
Nos cœurs bénis
Cerclés d’étoiles
Scandent le rythme
De la vie